Il y a une étonnante similitude entre la vigne et le vin outre que l’un est l’enfant de l’autre.
Ils sont tous deux portés par la vie, cette vie fameuse que le vigneron saura magnifier par son art millénaire.
Cette même vie qui œuvre en nous animant à chaque instant notre désir de découvrir les mystères de la Vigne et du Vin…
Notre Terre, terre sacrée…
Notre Terre, elle qui patiemment nourrit l’œuvre du vigneron scellant de son empreinte la sagesse de sa chair, tandis que dans le verre virevoltant, d’où jaillit son sang en pleine lumière, c’est tous ses parfums qui sont libérés enflammant dans l’instant l’imaginaire de celui qui écoute l’écho lointain de ses délices interdits…
Le vigneron est l’ouvrier de l’Esprit, contemplant la Nature il façonne son monde par l’âme du vin qu’il désire et c’est parce qu’il a les yeux rivés sur elle qu’il s’honore et qu’il honore ses hôtes. Car le vigneron ne fait pas du vin pour quelque rétribution ou satisfaction quelles qu’elles soient.
Le vigneron n’élabore pas non plus le vin en fonction d’une pratique qui sied selon l’ère du temps, mais seulement pour le vin lui-même.
Le vin ce n’est pas seulement un breuvage qui se déguste avec un vocabulaire toujours plus ampoulé.
Le vin, dans la simplicité de son être, murmure déjà au creux de l’oreille dressée les sonnets les plus illustres, élançant le désir pâmé dans l’âme flattée de son amant…
